Note commune 2023 INRAE-ANSES-ARVALIS sur les résistances aux fongicides des maladies des céréales à paille

RESISTANCES AUX FONGICIDES - A retenir

Pour le blé :

 Les souches résistantes de septoriose à la famille des fongicides SDHI poursuivent leur progression en 2022 et atteignent au niveau national une fréquence moyenne de 28 %. Pour l’instant, étant donné la nature des mutations les plus fréquentes, et bien qu’elles progressent régulièrement sur le territoire, l’efficacité des SDHI semble avoir été maintenue en 2022, même si elle apparaît plus variable. La gestion de cette résistance doit demeurer une priorité dans cette situation où sa fréquence n’est plus marginale.

 Pour les substances actives de la famille des triazoles (IDM), depuis 2019 près d’une souche sur quatre de septoriose est désormais de phénotype MDR (résistance multi-drogues). Dans un contexte d’érosion de plus en plus prononcée de l’activité au champ des triazoles d’ancienne génération, l’efficacité relative de ce mode d’action s’avère dépendante de la structure des populations présentes localement.

Pour l’orge :

 La résistance de l’helminthosporiose aux SDHI est généralisée et affecte sévèrement leur efficacité en relation avec la fréquence et la nature des souches résistantes présentes localement dans les parcelles.
 La fréquence des souches résistantes aux QoI (famille des strobilurines) est forte mais stable (environ 60 %).


 Sur blé comme sur orge, limiter l’utilisation des SDHI à une seule application par saison,
 Sur blé, n’intervenir que si strictement nécessaire et maintenir, si possible, un fongicide multi-sites dans le programme ;
 Sur orge, pour éviter de sélectionner davantage des souches présentant une résistance multiple, le recours à l’utilisation d’un mélange trois voies QoI+SDHI+IDM doit être rigoureusement limité aux situations où l’helminthosporiose est très difficile à contrôler


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