NORLINK PORTS : ENSEMBLE, CONSTRUISONS LE HUB MULTIMODAL DE DEMAIN !
Un an après le lancement de Norlink Ports, les acteurs du transport de marchandises et les gestionnaires d’infrastructures portuaires de la région se sont réunis le 27 septembre, en présence de M. le Préfet de région, avec l’ambition de renforcer encore l’attractivité économique, industrielle et logistique régionale.
Luc Maurer, DRAAF Hauts-de-France, a participé à la table ronde : "Transport de marchandises : comment répondre aux besoins de fluidité, de sécurité et de traçabilité ?”
Retour sur les questions posées et les réponses apportées :
Le port de Dunkerque va signer une convention sur le bon suivi vétérinaire et phytosanitaire…
Quels en seront les impacts et les retombées pour le port et les entreprises utilisatrices ?
L’objectif de la convention est bien plus large que le seul volet sanitaire : elle fixe les modalités de partenariat et les engagements réciproques de la DRAAF et du GPMD pour favoriser son développement.
En effet, M. le Préfet considère que l’essor économique de la région des Hauts-de-France est étroitement lié à l’activité de Dunkerque Port et du secteur industriel, lui-même étant particulièrement dynamique sur le site portuaire. La situation géographique du Port de Dunkerque, son accessibilité nautique, ses vastes espaces, ses infrastructures et ses services réputés constituent des atouts majeurs pour les entreprises des Hauts-de-France. Aussi, il était naturel pour la DRAAF de renforcer ses liens avec le Port de Dunkerque et d’œuvrer pour que le Port reconquiert des parts de marché dans un contexte concurrentiel des ports nord-Européens.
La convention concerne l’ensemble des champs de compétence de la DRAAF, et donc l’aspect contrôles sanitaires à l’importation, mais également les coopérations sur les volets économiques ou foncier, ou encore la formation.
La convention précise aussi des points d’échanges réguliers entre tous les "partenaires", ce qui permet de renforcer la concertation et se mettre dans une posture d’anticipation, et prévenir au maximum les difficultés de tous ordres pour les entreprises du Port. C’est pourquoi elle précise notamment que se tiendront "réunions biannuelles de concertation". Ces réunions regroupent des représentants de la DRDDI, du Grand Port Maritime de Dunkerque, de l’Union Maritime et Commerciale, de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) et de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP).
Il s’agit donc d’une convention fixant la méthode de travail autour d’une ambition partagée : favoriser la reconquête des flux par le Port de Dunkerque, renforcer son attractivité vis-à-vis des filières agricoles et agroalimentaires, et pour se faire d’inscrire le projet CAP 2020 dans la dynamique de développement des Hauts-de-France.
Comment peut-on répondre ensemble (ports, douanes et DRAAF) au triptyque demandé par les chargeurs : fluidité + sécurité + traçabilité ?
Notre objectif général est de réaliser nos contrôles en les intégrant dans la chaîne logistique, afin qu’ils soient le plus fluides possible pour les opérateurs.
1/ nous travaillons en amont des dossiers, en anticipant l’arrivée de nouveaux lots ou nouveaux couples produit/origine, notamment pour nous assurer de la bonne connaissance des obligations réglementaires par les déclarants, ou que le GPMD dispose des autorisations nécessaires pour recevoir les marchandises (ex récent de l’agrément PED CCRF pour les produits biologiques soumis à contrôle renforcé à l’importation).
2/ application du principe du « one-stop » afin de limiter les coûts de transport et d’attente. Ainsi, les contrôles de fruits ont lieu à 95% en entrepôt, chez DUNFRESH et D-FRESH, et il est possible de mettre en consigne les denrées alimentaires dans 2 entrepôts du secteur de Dunkerque, au lieu de remettre les conteneurs sur le terminal (DUNFROST et SOTRALIM).
Lors de contrôle conjoint douanes/SIVEP, ce principe est aussi appliqué, avec une coordination de nos services.
3/ les nouveaux locaux ont permis d’augmenter nos possibilités de contrôle : RDV toutes les 30 minutes au lieu de 45 avant, possibilité de recevoir 12 lots le matin au lieu de 6, pour le PIF (denrées d’origine animale).
4/ adaptabilité des effectifs, avec le renforcement possible par les collègues en poste à la DRAAF de Lille, ce qui permet de faire face à un afflux important de conteneurs de fruits (arrivée anticipée qq jours avant), pour lesquels le délai débarquement/livraison est très court (jusque 70 conteneurs/jour).
L’équipe fait par ailleurs preuve de flexibilité, notamment en permettant un report dans les meilleurs délais des RDV reportés (suite au décalage d’une arrivée de navire par ex), ou en travaillant certains jours fériés.
5/ dialogue régulier avec l’UMC et notamment les déclarants dans un soucis de feedback, de mieux connaître les contraintes de chacun et d’améliorer en permanence notre manière de fonctionner. Des audits réguliers de notre service par le SIVEP central poursuit le même objectif d’améliorer notre fonctionnement.
6/ délivrance des certificats export pour les produits d’origine animale (pour le compte de la DDPP du Nord), ce qui permet un chargement de conteneurs pleins à Dunkerque, et la délivrance des certificats à l’export Russie pour les fruits (tomates/agrumes) localement (ce qui évite de les récupérer en ayant à se déplacer à Lille).
En somme, je demande aux inspecteurs et contrôleurs de la DRAAF de conduire leur mission régalienne, en adaptant au maximum leurs conditions d’exercice pour coller aux réalités des entreprises de la place portuaire.
Pour en savoir plus : http://www.dunkerque-port.fr/fr/pre...