Animaux de rente - Se protéger des vagues de chaleur
Dans le contexte de changement climatique, certaines mesures peuvent et doivent être mises en place pour notamment prévenir les risques sanitaires liés aux vagues de chaleurs ou canicules.
La mise en vigilance de l’ensemble des opérateurs des filières professionnelles susceptibles d’être impactées doit pouvoir s’appuyer au plus tôt sur les critères d’alerte en visitant régulièrement et le plus en amont possible le site de Météo-France.
La bonne connaissance des élevages notamment en termes de structures et de conduite d’élevage est également un élément essentiel à la prévention, tout comme la mise en œuvre de procédures adaptées à l’événement utilisant des circuits d’information identifiés au préalable.
Dans les élevages, la mortalité des animaux de rente, toutes filières confondues, a fait l’objet en 2019, durant cette période très précise de canicule, d’une augmentation très rapide des demandes d’enlèvement de cadavres.
Cette augmentation ajoutée à une dégradation accélérée des cadavres du fait des températures ambiantes est un risque important de perturbation de l’organisation des entreprises d’équarrissage ainsi que du fonctionnement des équipements.
La prévention de la mortalité des animaux s’avère donc être une priorité, avant même de devoir s’appuyer sur un plan de collecte et de gestion des cadavres adapté à la situation et dans le respect des délais imposés pour en assurer leur traitement par l’entreprise d’équarrissage.
Avant la période chaude, les éleveurs doivent être encouragés :
- à réfléchir au type de dimensionnement des installations,
- à l’adaptation de leurs installations en tant que de besoin pour une meilleure maitrise de l’ambiance dans les bâtiments d’élevage,
- à la possibilité de réviser la densité dans l’élevage.
Pendant la période chaude, des recommandations peuvent être formulées en matière :
- d’observation et de surveillance des animaux,
- de conduite d’élevage et d’alimentation,
- d’organisation des enlèvements pour éviter la panique des animaux et les étouffements.
Toutes les filières sont concernées, pour autant, les volailles figurent parmi les espèces les plus sensibles. En 2019, les deux épisodes de canicule ont été synonymes d’une mortalité accrue et ont provoqué des étouffements ; les régions au nord de la Loire ont été les plus impactées. Dans le Sud-Est, les éleveurs de volailles de chair n’ont pas été plus impactés que d’ordinaire, car ils ont appris à gérer la situation au sortir de la canicule de 2003. Ils se sont équipés (rampes de brumisation et turbines, entrées d’air protégées des rayons du soleil par des filets d’ombrage, …), ont adapté leur système de production avec une densité réduite et une conduite différenciée en fonction du type de production.
L’ITAVI, institut technique dédié notamment aux filières avicoles publie sur son site (www.itavi.asso.fr) plusieurs documents techniques utiles pour bien se préparer aux coups de chaleur.
Les éleveurs peuvent également se rapprocher de leurs groupements, des chambres d’agriculture, ainsi que des instituts techniques (tel que l’institut de l’élevage ou l’institut technique du porc) pour des conseils avisés.