Carottes en grande culture : surfaces, rendements, commercialisation, protection et raisonnement phytosanitaire, irrigation. Versant sud des Hauts-de-France en 2018
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ENQUÊTE PRATIQUES PHYTOSANITAIRES EN LÉGUMES 2018
Carottes en grande culture : surfaces, rendements, commercialisation, protection et raisonnement phytosanitaire, irrigation
Versant sud des Hauts-de-France en 2018
En 2018, 1 350 hectares sont développés(1) en carottes dans l’ensemble des trois départements picards (Aisne, Oise, Somme), soit 12 % de la surface métropolitaine. Environ 180 exploitations cultivent ce légume, dont les 3/4 sont spécialisées en grandes cultures ou en polyculture-élevage (figure 1).
L’analyse suivante détaille les pratiques culturales de la carotte des exploitations orientées en « polyculture élevage » ou en « grandes cultures ». Les surfaces maraîchères sont donc exclues des résultats.
(1) Surface développée : pour une espèce donnée, une même surface est comptabilisée autant de fois qu’il y a des récoltes de l’espèce sur la période considérée
Surface, rendement, récolte
En 2018, les exploitations en grandes cultures et polyculture-élevage cultivent la quasi-totalité de la surface en carotte de l’ensemble des trois départements de l’Aisne, l’Oise et la Somme. Par rapport à leurs homologues de l’ensemble du territoire métropolitain, ces exploitations picardes consacrent aux légumes une part plus faible de leur SAU (figure 2). Elles ont un rendement moyen en carotte légèrement inférieur, 45 t/ha contre 49 t/ha mais une date de récolte plus précoce : un peu plus de la moitié de la surface est récoltée en jeunes carottes, avant le 31 juillet, contre 28 % sur le territoire métropolitain (figure 3). La variété de semence « nantaise » est moins implantée : seules 23 % des surfaces le sont sur les trois départements contre 60 % sur le territoire métropolitain. La variété majoritaire des carottes picardes n’a pu être identifiée par le questionnaire (classée en autre).
Commercialisation, signes officiels de qualité
Pour la commercialisation des carottes, les exploitations en grandes cultures et polyculture-élevage des trois départements picards se tournent majoritairement vers les coopératives et l’industrie agro-alimentaire : 93 % des surfaces en carotte ont cette destination contre 80 % sur le territoire métropolitain (figure 4).
Un label rouge (la carotte des sables) qualifie environ 2 % des surfaces en carottes de la région. Sur le territoire national 3 % des surfaces en carottes bénéficient d’un signe officiel de qualité, label rouge essentiellement mais aussi AOP et IGP.
Protection phytopharmaceutique
Comme sur le territoire métropolitain, la quasi-totalité des surfaces en carottes des trois départements picards reçoit au moins un traitement phytopharmaceutique. Ce recours dans l’ex Picardie conduit cependant à un IFT moyen beaucoup plus faible qu’en métropole, en partie dû à une récolte plus précoce (figure 3). L’IFT moyen de la carotte sur l’ensemble Aisne, Oise, Somme s’élève à 4,8 contre 8 pour la carotte de l’ensemble du territoire métropolitain enquêté (figure 5). A destination de commercialisation semblable, l’IFT moyen est toujours inférieur dans les trois départements picards : pour les surfaces destinées aux coopératives l’IFT moyen atteint 4,6 contre 7,8 au national et pour les surfaces destinées à l’industrie 5,7 contre 6,6 au national.
Raisonnement dans l’utilisation de produits phytopharmaceutiques et agroécologie
Seules 5 % des surfaces de carottes en grandes cultures répondent à un cahier des charges de l’agriculture biologique dans l’ensemble des trois départements picards (6 % sur le territoire métropolitain). En dehors de ces surfaces biologiques, les agriculteurs picards sont bien engagés dans la réduction des produits phytosanitaires. Pour 56 % des surfaces, un cahier des charges de réduction des produits phytosanitaires est conclu avec un partenaire privé (coopérative ou l’industrie) qui valorise la récolte (figure 6). L’agriculteur s’appuie ainsi sur leurs conseils, après l’observation de la parcelle, pour déclencher une intervention phytopharmaceutiques (figure 7).
Pratiques alternatives à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques
Certaines techniques permettent de réduire le nombre d’interventions phytosanitaires comme le travail mécanique pour éviter l’enherbement ou encore la maitrise non chimique des parasites. Les agriculteurs des trois départements désherbent plus avant ou à l’implantation et pratiquent le faux semis sur une plus grande part de surface que leurs homologues français. Ils s’appuient également davantage sur les auxiliaires de culture et ils utilisent, à l’inverse, moins les films protecteurs ou pièges a parasites.
Irrigation
En 2018, la quasi-totalité de la surface en grandes cultures de carottes des départements picards est irriguée alors que seule 84 % l’est sur l’ensemble du territoire métropolitain. En plus d’une pluviométrie naturelle, l’irrigation intervient souvent en début de culture pour la préparation du lit de semence, faciliter la germination et le développement de la carotte jeune.
Pour en savoir plus :
https://draaf.hauts-de-france.agriculture.gouv.fr
https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/R32Et1823/detail/
https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/Chd2007/detail/
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